Le 20 août à Paris, le Secours populaire organise la Journée mondiale des oubliés des vacances. Une
démonstration de solidarité XXL pour rappeler qu’un enfant sur trois ne part pas. Mais aussi un
message sur le droit à l’évasion, à la culture, à la joie.

Une journée pour rêver plus grand

C’est un immense ballet logistique et solidaire qui se prépare dans l’ombre. Le 20 août, plus de 600
bus et des dizaines de trains convergeront vers Paris. À leur bord : des enfants, venus de toute la
France, des Outre-mer et de 50 pays. Aucun palace ne les attend, mais un programme taillé sur
mesure : visites culturelles, croisière sur la Seine, village de vacances géant au pied de la tour Eiffel,
concert solidaire, et surtout des dizaines de souvenirs qu’ils n’auraient jamais pu vivre autrement.
Cette Journée mondiale des oubliés des vacances, organisée par le Secours populaire français dans
l’année de ses 80 ans, n’a rien d’un simple événement festif. Elle rappelle que les vacances ne sont
pas une récompense, mais un droit. Et que les enfants qui n’ont accès ni au voyage, ni à la
découverte, ni au repos, sont privés d’un pilier essentiel de leur construction.

Une mobilisation hors norme… et fragile

Le succès de cette journée tient à la mobilisation de plus de 5 000 bénévoles et à la générosité de 60
lieux culturels, sportifs et institutionnels. Des musées qui ouvrent leurs portes plus tôt, des
conférenciers indépendants mobilisés sans contrepartie, des lieux prestigieux comme Notre-Dame
ou le château de Versailles prêts à accueillir les vacanciers d’un jour.

Un geste pour un droit oublié

Offrir une journée de découverte à un enfant, ce n’est pas l’extraire temporairement de la précarité :
c’est lui ouvrir une porte vers l’ailleurs, lui faire ressentir qu’il a sa place dans le monde, dans ses
lieux de pouvoir, de culture, de beauté.
Et dans un contexte où le secteur culturel est fragilisé budgets en baisse, précarité des métiers,
mépris politique, il est urgent de valoriser ceux qui, au sein des institutions, continuent de croire au
pouvoir des rencontres et de la transmission.
Car ce jour-là, à Paris, ce sont les oubliés des vacances qui feront l’actualité. Et ce sont eux qui
rappelleront au reste du pays que la solidarité est toujours un acte d’avenir.

Hassina Rached